Après que le tribunal correctionnel de Nîmes ait transformé Luc TANGORRE en nageur de haute compétition et accroché à son palmarès une belle erreur judiciaire… Celui de Lyon s’apprête-t-il à le transformer en vététiste de championnat, alors qu’il n’est pas monté sur un vélo depuis 7 ans au commencement de l’affaire ?
(les noms ont été modifiés)
Une affaire de cycliste entreprenant dont le lien avec Luc TANGORRE se limite à une reconnaissance par la victime de 14 ans – obtenue de haute lutte par les gendarmes au troisième rendez-vous dans leurs locaux – et contredite par deux autres témoins oculaires : les deux copines de la victime qui ont vu l’agresseur ne reconnaissent pas Luc Tangorre sur les photos qu’on leur montre,
donne lieu à une non-instruction qui dure trois ans, qui n’a pas d’objet et qui révèle simplement la vindicte invraisemblable des juridictions françaises à son encontre.
En effet, Luc TANGORRE est mis en cause par une adolescente de 14 ans. Cette jeune fille s’est faite aborder par un vététiste de 45 ans un lundi après-midi en 2017, lequel s’est montré un peu insistant et l’a poursuivie jusqu’au parc de la ville avant qu’elle ne passe un sms à une copine pour l’appeler à la rescousse.
Les gendarmes au lieu de rechercher un cycliste comme n’importe qui pourrait l’imaginer vont s’évertuer, coûte que coûte, avec le soutien du parquet de Lyon, à incriminer Luc Tangorre qui pourtant n’a plus fait de vélo depuis 7 ans au moment des faits et ne possède pas plus de tenue de vététiste avec cuissarde, maillot, gants comme le présumé agresseur en portait.
Ce qui le raccorderait ? Selon les enquêteurs, ce serait son passé judiciaire que les enquêteurs ont découvert fortuitement – prétendent-ils – à l’occasion d’un vol en état de nécessité (il ne sera pas poursuivi). Quel rapport avec la tentative de corruption de mineur ? Aucun.
En réalité, la photographie de Luc TANGORRE s’affiche sur de nombreux sites internet d’actualité avec force articles le jugeant coupable avant même qu’il ne soit condamné.
Et puis, peu importe, il faut mettre le boisseau sur les précédentes affaires qui lui ont valu condamnation en espérant que l’accumulation d’erreurs judiciaires suffira à démontrer qu’il n’y en a pas.
Il passait par là, il fait bien dans le tableau. C’est bien suffisant.
UN DOSSIER COMPLÈTEMENT VIDE…
L’emploi du temps de Luc TANGORRE ne lui permettait pas cette fantaisie de se balader à 20 km de chez lui.
Tous les jours, week-end compris, il doit confectionner puis livrer des repas à des personnes âgées sur Saint-Étienne, c’est l’activité qu’il a réussi à monter avec beaucoup de difficultés, cependant qu’il est en passe d’atteindre l’équilibre financier de son entreprise.
Le fait que tous les repas qu’il distribue aient été reçus en temps et en heure par ses clients les jours où les faits se sont produits en atteste, il fallait bien l’après-midi pour les préparer, ils ne se font pas tout seuls.
Le bornage des téléphones mobiles démontre pour les deux dernières apparitions du vététiste abuseur que le sien n’a jamais déclenché le relais de là où les faits se sont déroulés (son téléphone aurait dû borner au relais de l’Église si jamais il s’était approché du bourg de Saint-Martin-en-Haut et cela ne se produit jamais).
Les téléphones fixes démontrent qu’il n’est pas sorti de chez lui au moment des faits.
Mais tout cela ne compte pas : il faut absolument masquer le fait qu’il s’agit en réalité depuis 40 ans d’un empilement d’erreurs judiciaires inqualifiables qui remettent en cause l’honneur de notre pays :
- refus de confronter Luc TANGORRE aux trois témoins des faits – rappelons que deux témoins sur trois ne le reconnaissent pas – (c’est un viol caractérisé de la Convention Européenne des Droits de l’Homme, mais l’administration judiciaire française, les droits de l’homme, voilà qui ne la préoccupe pas beaucoup),
- refus de prendre en compte l’impossibilité pour M. TANGORRE de se trouver sur les lieux, donc refus de prendre en compte les relevés de téléphone qui en attestent en jouant d’imprécision…
- refus de rechercher le véritable auteur des faits, qui évidemment court toujours avec son vélo, ses cuissardes et son maillot,
- en revanche, la gendarmerie est allé interroger toutes ceux et celles dont Luc Tangorre livre les repas à domicile – ce sont pour la plupart des personnes âgées – pour leur poser des questions sans intérêt, lui faire une bonne réputation et être bien sûre qu’il perdrait toute sa clientèle.
Autrement dit, il s’agit surtout de détruire, toujours détruire et encore détruire.
La petite affaire que M. TANGORRE avait réussi à construire dans les pires difficultés, au prix d’un travail acharné jour après jour, est définitivement anéantie par une enquête sans objet.
LES FAITS TELS QU’ILS APPARAISSENT À LA LECTURE DU DOSSIER :
Le lundi 7 août 2017, entre 16h et 16h30, à Saint-Martin en Haut, de la Grande rue jusqu’au chemin des Verpillères, Mlle Cecilia REMEILLAND, 14 ans, est suivie par un homme à vélo, âgé entre 45 et 50 ans, qui l’aborde ensuite et la presse de questions dont certaines prennent des connotations ambiguës, l’interrogeant notamment sur son âge en soulignant que le fait d’avoir 14 ans n’est pas un obstacle pour lui – il prétend en avoir 27 –, proposant notamment une balade à vélo le lendemain et lui demandant si elle connaissait un endroit pour se poser et « pour faire des choses tous les deux ».
Cecilia REMEILLAND passe un message sms à sa copine Fouzia AMILIOU, qui la rejoint aussitôt, mettant fin à cette entreprise (D16).
Le cycliste lui caressera d’un geste les bras et les épaules au moment où il la quitte en lui ayant donné rendez-vous le lendemain le 8 ou le surlendemain le 9 à 14h00, affirmant qu’il est pressé de la revoir – rendez-vous qu’elle accepte dans le but qu’il soit appréhendé.
Il ne s’y rendra pas.
Le cycliste dragueur se manifeste de nouveau le 16 août vers 16h, toujours au Parc Mont-Roc, alors que Mlle REMEILLAND est en compagnie d’une copine, Josepha DELAIA, qui le voit et entend la conversation. L’homme réitère son désir de faire du vélo, ensemble avec elle, mais sa présence ayant été signalée par la victime à sa mère puis à la gendarmerie, il s’éloigne avant l’arrivée des gendarmes, en lui donnant rendez-vous la semaine d’après (D9).
Enfin, elle le revoit une troisième fois autour du 23 août, sans précision d’horaire, à l’arrêt du bus alors qu’elle est avec des amis. Il ne lui parlera pas, se contentant d’un signe (D1 et D13). Cette fois, elle ne songera pas à prévenir les autorités qui, peut-être, auraient été en mesure de l’appréhender cette fois ci.
Il est à noter que la gendarmerie proposera par la suite plusieurs rendez-vous à Mlle REMEILLAND et à sa mère qui seront convoquées fin septembre à trois reprises, rendez-vous qui seront reportés pour motifs divers non précisés, la date étant fixée en finalité au 26 novembre 2017 (D19) ;
Il apparaît ainsi que cette affaire n’avait pas un fort degré de gravité, les agissements de cette personne ne relevant que d’une tentative peu insistante, l’auteur des faits s’en tenant à des propos douteux et deux gestes équivoques, ne jugeant pas utile d’honorer ses rendez-vous par deux fois et ne cherchant même pas à aborder sa victime la troisième fois.
Notons que cette affaire survient dans un contexte particulier, lors duquel la gendarmerie a lancé un appel à la vigilance – « sans tomber dans la psychose » – le 21 Juin 2017 par le biais du site Facebook de la mairie de Saint-Martin-en-Haut : il est question d’un rôdeur en utilitaire blanc qui serait susceptible d’enlever des enfants.
Plan du lieu ou les faits se sont déroulés
MÉCANISME DE L’INCRIMINATION
La procédure conduite par les enquêteurs indique que le nom de M. Luc TANGORRE serait apparu à l’occasion d’un vol à l’étalage en état de nécessité (M. TANGORRE précisant qu’il était à cette époque dans une période passagère de détresse financière absolue du fait de la suppression par Pôle-Emploi de l’Allocation Retour à l’Emploi et des frais d’huissier et d’avocat pour une procédure en diffamation), ceux-ci ayant consigné le numéro d’immatriculation de sa voiture et l’ayant convoqué le 9 septembre 2017 pour ce délit présumé.
Ces mêmes enquêteurs indiquent avoir mis à jour à cette occasion son passé judiciaire : « Entendu dans le cadre d’une affaire de vol à l’étalage au mois de septembre, nous prenons connaissance du passif judiciaire de celui-ci (diverses affaires de mœurs). » (D4, 20 décembre 2017).
En réalité, le vol à l’étalage ne joue vraisemblablement aucun rôle dans cette mise en cause d’autant que l’on n’aperçoit pas en quoi il pourrait entretenir le moindre rapport avec une tentative de corruption de mineur.
En effet, le nom de M. TANGORRE est régulièrement prononcé à cette époque sur les sites d’actualité, de telle façon qu’il soit en permanence désigné à la vindicte publique.
Pour en attester, cette plainte déposée le 23 juin 2015, relatif à des faits d’incitation au suicide commis envers la fille de M. TANGORRE par une camarade de son collège sur la foi que son père serait prétendument un violeur.
De même, en juin 2017 paraît un numéro spécial du magazine « le Nouveau détective » dans lequel la photographie de M. TANGORRE figure en couverture et trône en pleine page d’un article qui fait bien peu de cas de la présomption d’innocence pour ce qui concerne le dossier du Grau du Roi, alors en instruction depuis 4 ans, qu’il affirme, en contraire de la vérité et au mépris de la déontologie la plus élémentaire, à cette époque, déjà jugé.
Plus généralement, concernant ces faits survenus en 2014, M. TANGORRE est désigné coupable avant d’avoir été jugé avec une insistance particulièrement choquante par la plupart des organes d’information de grande diffusion concernant les faits précités ; ces sites d’information reproduisant à peu près tous son visage, ce qui fait que celui-ci surgit en premier sur les différents moteurs de recherche à l’appel du vocable « Tangorre ».
L’on peut parler à cet égard d’un véritable pilori numérique et d’une presse de caractère totalitaire.
Ainsi, force est de constater que seul son passé, ces différents articles de journaux relayés abondamment sur internet, pour le moins diffamatoires, piétinant avec allégresse la présomption d’innocence en faisant état de sa mise en cause, et de même différentes émissions de télévision, tout aussi peu objectives, peuvent expliquer que ces mêmes enquêteurs prennent la décision de focaliser les investigations sur sa seule personne, à l’exclusion de toute autre piste de recherche, et d’obtenir de la part de Mlle REMEILLAND – au bout de trois tentatives – l’affirmation péremptoire qu’il serait bien l’homme au VTT l’ayant abordée.
Reconnaissance par le truchement de planches photographiques
C’est dans ce contexte que, dans un premier temps – mais que s’est-il passé lors des deux premiers rendez-vous avec les gendarmes prétendument annulés ? Aurait-elle à ce moment refusé de reconnaître M. TANGORRE comme étant le cycliste l’ayant abordée, ceux-ci lui recommandant alors de bien réfléchir en consultant ce qui s’écrit sur lui sur internet ? –,
Mlle REMEILLAND est invitée à reconnaître l’homme l’ayant abordée parmi neuf photographies.
L’on s’aperçoit que les personnes choisies ont en moyenne 59 ans et donc entretiennent bien plus une ressemblance avec M. TANGORRE lui-même qu’avec la description du corrupteur présumé qui est censé avoir entre 45 et 50 ans (D20).
Ce qui signifie que, même si elle avait pointé dans un premier temps un autre visage parmi les neuf, l’on pouvait arguer que la personne désignée entretenait malgré tout une ressemblance physique avec Luc TANGORRE, puisque c’est ostensiblement sur ce critère que les photographies des neuf personnes avaient été sélectionnées, peu importe qu’elles coïncidassent ou non avec la description du vététiste l’ayant abordée.
Quelle valeur peut-on dès lors attribuer au fait que Mlle REMEILLAND reconnaisse formellement M. TANGORRE sur les photographies qui lui sont présentées ?
Intrinsèquement, aucune.
En effet, dès l’instant où cette présentation survient plus de deux mois après la convocation de M. TANGORRE par la gendarmerie, il était loisible de suggérer préalablement à la victime et à sa mère – lors des deux rendez-vous manqués avec les gendarmes notamment – qu’au vu de ses antécédents, celui-ci ne pouvait être que l’auteur des faits.
En s’appuyant sur cette pétition de principe, il était particulièrement aisé à ladite victime de retrouver le visage de M. TANGORRE sur internet notamment, simplement en appelant son nom sur le moteur « google ».
Peu importe que sa mère déclare : « Cécilia est quelqu’un de physionomiste. » (sic) (D11), la ressemblance s’établissait bien mieux avec une photographie aperçue sur internet qu’avec les souvenirs qu’elle conserve de son présumé corrupteur.
Reconnaissance par le truchement d’une « parade »
La seconde « reconnaissance » par parade du 21 décembre 2017 révèle la logique aberrante du procédé puisqu’il est précisé : « Nous faisons appel à 4 figurants présentant des caractéristiques très proches de celles de M. Luc TANGORRE (âge, taille, chevelure, corpulence, etc.) » (D53).
Il ne s’agit donc pas de tenter de s’approcher de la description du corrupteur présumé faite par la victime et les témoins, mais de faire coïncider les participants à la parade avec M. TANGORRE, ce qui n’a pour le moins aucun sens.
M. TANGORRE se trouve de fait désigné depuis la convocation du 9 septembre 2017 par une sorte de prophétie dont on espère, en reportant les rendez-vous de semaine en semaine, qu’elle deviendra autoréalisatrice.
L’on se gardera de commenter plus avant la seconde « reconnaissance », la seule personne commune avec la présentation photographique étant M. TANGORRE, il eût été invraisemblable que la victime puisse songer désigner une autre personne que lui, cette parade n’ayant, dès lors, comme la première reconnaissance, strictement aucune force probante.
Ce, d’autant que Mlle REMEILLAND ne précise à aucun moment ce qui a emporté sa conviction : la couleur des yeux ? la forme du visage ? la forme et la couleur de la chevelure (mais ce jour-là le cycliste portait un casque qui les cache en partie) ? On ne sait pas.
ÉLÉMENTS PRÉSENTÉS LORS DE L’ENQUÊTE :
Il convient alors d’examiner les éléments présentés par l’enquête qui seraient susceptibles d’étayer cette « reconnaissance formelle ».
Concernant l’apparence physique :
L’agresseur, tel qu’il est décrit par la victime et les témoins, serait âgé de 45 à 50 ans environ (D1), ce qui ne correspond nullement à celui de M. TANGORRE, à une bonne dizaine d’années près.
Cette personne est décrite comme faisant : « dans les 1m70 ou 75cm » (D1), tandis que M. TANGORRE mesure moins de 1,70m, ce qui ne correspond pas non plus.
Il est décrit comme : « ayant une petite barbe de quelques jours de couleur blanche ou grise. » (D1), tandis que M. TANGORRE ayant pour activité de livrer des clients à domicile se rasait absolument tous les jours ouvrables, ainsi qu’il apparaît pour exemple sur la photo prise le 9 septembre 2017 (D20).
Notons que Mlle REMEILLAND, qui est pourtant interrogée sur ce point : « Question : concernant l’homme qui t’a abordé, est-ce qu’il avait une voix particulière, un accent ? Réponse : Je ne me souviens pas vraiment de sa voix. » (D13, page 3),
et les trois témoins entendus, Mme DELIMOND, Mlle DELAIA, Mlle AMILIOU, cette dernière précisant : « Question : As-tu entendu sa voix. Réponse : Houla… vite fait, mais je sais plus, je suis pas forte pour reconnaître les voix. » (D16, page 1),
ne font jamais référence à un quelconque accent, or M. TANGORRE parle avec une pointe d’accent du midi caractéristique, étranger à la région, et suffisamment prononcée pour qu’on s’en souvienne.
Concernant la pratique du cyclisme et la tenue vestimentaire :
Plus éloquent encore, cette personne est décrite comme étant cycliste, affublée d’une tenue de cycliste complète – maillot, cuissardes moulantes -, casque compris, possédant : « un bon vélo, assez gros, genre VTT. » (D1).
M. TANGORRE, ainsi qu’il l’a indiqué lors de ses différentes déclarations, n’a jamais pratiqué le vélo de randonnée et n’a plus enfourché de vélo depuis au moins 6 ans au moment des faits.
Comme il a été constaté lors des perquisitions, il ne possède qu’un vieux vélo de course à la chaîne pendante, aux pneus écaillés et dégonflés, qui se trouve remisé dans le garage de son studio depuis 7 ou 8 ans et dont il a perdu les clés de l’antivol qui l’arrime à la conduite alimentant le tableau électrique ; ce vélo ne possédant aucune caractéristique commune avec le vélo décrit par les témoins.
Signe du parti pris des investigations, il n’est pas présenté de modèles de VTT à Mlle REMEILLAND ainsi qu’aux témoins, mais les photographies des deux vélos qui se trouvent le jour où il est appréhendé dans le garage du studio de M. TANGORRE, dont celui lui appartenant (D28) : Question : « Nous présentons la pièce de procédure nommée « vélos présents dans le local commun du bâtiment » – Réponse : Pour moi, ce serait plus le premier vélo violet » Question : en es-tu sûre ? Réponse : non. » (D13, page 2).
L’on ne peut qu’être surpris par cette réponse, le vélo violet choisi est un vélo de course aux roues spécialement fines qui n’a rien à voir avec un VTT. S’il en est de même qu’avec l’affirmation péremptoire que l’homme l’ayant abordée ressemblerait à M. TANGORRE, comment interpréter le fait qu’elle choisisse – à tout hasard – le vélo de course appartenant au dit M. TANGORRE plutôt que le VTT plus proche du « bon vélo, assez gros » – certes en mauvais état – qui figure sur l’autre photographie, alors que les témoins de la scène convergent pour dire qu’il s’agissait d’un VTT ?
Par ailleurs, les enquêteurs n’ont pas jugé utile à la manifestation de la vérité de couper le cadenas et saisir le vélo de course, ce qui permet de conclure qu’il n’a aucun rapport avec le vélo décrit par la victime et l’un des témoins qui précise : « qu’il avait un vélo de professionnel. » (D9, Page 2)
Pas plus lors des perquisitions pourtant particulièrement minutieuses, il n’a été retrouvé le moindre vêtement, ou le moindre casque, qui puisse se rapporter à la tenue que portait le corrupteur présumé au moment des faits et l’on doute qu’avec les difficultés financières que M. TANGORRE rencontrait à cette période, il ait même pu songer acquérir un équipement d’un tel niveau.
Concernant les autres éléments d’identification :
Mlle REMEILLAND précise : « Il m’a demandé si je voulais bien apprendre le tennis car il m’a dit faire du tennis. », or M. TANGORRE ne joue pas au tennis et ne possède aucun équipement se rapportant à ce sport (D13, Page 2).
De même, elle indique : « Je lui ai dit que je faisais de la boxe. Il m’a dit que je savais me défendre, que c’était bien. Il m’a demandé d’où venait cette passion. » (D13, Page 1).
M. TANGORRE a pratiqué la boxe anglaise et américaine en club dans sa jeunesse et l’on ne comprend pas pour quelle raison il ne se serait pas servi de ce point commun pour capter l’intérêt de Mlle REMEILLAND en évoquant ses connaissances à la matière.
Au surplus, dans sa déposition, Mlle REMEILLAND précise également : « Il m’avait dit son prénom, mais je ne m’en souviens plus, je crois que cela commençais par un G. » puis « Il m’a aussi dit qu’il habitait Yzeron et qu’il aimait bien se promener autour du lac d’Yzeron. » (D1, page 2).
M. TANGORRE ne se prénomme ni Gérard, ni Georges, ni Gaspard, ni Gaël, ni Gaétan, ni Gary mais Luc et ne réside pas à Yzeron, ni ne se promène autour du lac d’Yzeron.
Non reconnaissance de M. TANGORRE par deux témoins : Mlle DELAIA et Mlle AMILIOU
Au vu de l’ensemble de ces éléments, l’on ne peut qu’être interloqué par la reconnaissance formelle de M. TANGORRE alléguée par Mlle REMEILLAND, d’autant que le témoin Mlle Fouzia AMILIOU qui a côtoyé le cycliste de près, déclare ne reconnaître personne parmi les neuf photographies figurant sur la planche cotée D20 où figure M. TANGORRE en n°6 (D9, page 2). Et cette non reconnaissance est tout aussi formelle.
Il est à souligner que l’enquête ne fait par ailleurs nulle mention de la présentation de la planche photographique aux fins de reconnaissance à Mlle DELAIA, pourtant présente dans les locaux de la gendarmerie le 22 décembre 2017 (D16), ce qui ne laisse pas d’étonner, d’autant qu’il était loisible aux enquêteurs de lui présenter M. TANGORRE de visu, alors sous garde-à-vue, y compris derrière une glace sans tain, ce qu’ils se sont apparemment bien gardés de faire.
Au vu de la divergence d’appréciation entre Mlle REMEILLAND et Mlle AMILIOU sur ce point, il est bien peu probable que cette présentation photographique n’ait pas été faite hors procès-verbal et, compte tenu de l’orientation univoque des investigations, doit-on en déduire que Mlle DELAYA, tout comme Mlle AMILIOU, ne reconnaissait personne et surtout pas M. TANGORRE.
Par ailleurs, que pensent les témoins précités du vélo de course de M. TANGORRE comparé au VTT noir usagé présent dans le garage de son immeuble – l’une ayant évoqué un VTT professionnel – ? Nous n’en saurons rien, la question n’ayant pas été posée.
De fait, l’on ne saurait conclure autrement que M. TANGORRE et le cycliste ayant abordé Mlle REMEILLAND sont deux personnes totalement différentes et dont on chercherait vainement ce qui pourrait permettre de les confondre l’une avec l’autre.
Concernant les allusions relatives aux saisies effectuées au domicile de M. TANGORRE :
Le procès-verbal de saisie de pièces à conviction D42 du 20 décembre 2017, page 2, précise : « Catégorie : Objets divers (Saisi) Nature : LUNETTES DE VUE Description : Lunettes modèle enfant bleue et rouge.
Nous constatons également la présence de deux jeux d’enfants pour 6 ans et + rangées dans des boites dans un meuble de la pièce. Bien que n’ayant pas de rapport avec les faits relatifs à l’enquête la présence de ces jeux nous interpelle. Nous décidons de ne pas procéder à leur saisie. »
M. TANGORRE conservait à cette période 4 jeux sous emballage à destination des nombreux petits enfants de sa compagne (seize actuellement).
Compte-tenu de la faiblesse de ses revenus, il entend profiter des promotions d’après-fêtes pour acquérir des invendus à un prix parfois dix fois inférieur et pouvoir en disposer au gré des anniversaires et des fêtes de fin d’année.
Pour ce qui concerne les lunettes de vue, il s’avère que M. TANGORRE est affecté de presbytie, comme toute personne de son âge, et qu’il n’est pas en mesure d’acquérir autre chose que des loupes d’une valeur d’un euro. Il explique leur petite taille par le fait qu’elles lui permettent de ne pas les voir tomber sur le bout du nez quand il exerce telle ou telle activité nécessitant une vision de près.
Ceci étant précisé lors de sa garde-à-vue : « Question : D’où provient les lunettes saisies chez vous ?
Réponse : Je les ai achetées dans un magasin. Ce sont des lunettes loupes qu’on achète sur un présentoir dans n’importe quel magasin.
Question : Nous avons constaté la présence de jeux pour enfants de 6 ans environ, des jeux de confection de bijoux fantaisie. À quoi vous servent-ils?
Réponse : C’est pour offrir à mes petits-enfants, enfin aux petits enfants de ma femme. Souvent j’achète des jeux en janvier, après les fêtes lors des promotions et ensuite je les offre aux anniversaires ou bien pour le Noël suivant. » (D2, page 7).
Concernant le support video intitulé « mes vidéos intimes » :
« Au cours de cet échange téléphonique l’Adjudant DELIEU nous explique que durant l’analyse de l’ordinateur, il a constaté qu’un support USB a été retiré le 18 décembre 2017 de l’appareil et que celui-ci contenait des fichiers vidéos dont le nom peut laisser à penser qu’il s’agit de fichier à caractère pédopornographique.
Il ajoute également avoir constaté qu’une carte micro-sd a été insérée, puis retirée de l’appareil et que celui-ci contenait un fichier nommé « mes vidéos les plus intimes ». » (D32)
Pris dans leur élan accusateur et laissant percevoir le parti pris des investigations qu’ils entreprennent, les enquêteurs allèguent la simple hypothèse non vérifiée à ce jour que le fichier contenu dans l’un des supports USB ou SD qu’ils intitulent par imprécision : « mes vidéos les plus intimes » contiendrait des images compromettantes, alors qu’ils désignent en réalité un fichier intitulé : « mes vidéos intimes » qui rassemble des films de famille où ne figurent effectivement que ses « intimes », sa compagne et sa fille.
Concernant l’emploi du temps de Luc TANGORRE :
Il est particulièrement surprenant de constater que M. TANGORRE n’est jamais interrogé durant sa garde-à-vue sur le déroulé de son emploi du temps aux jours des faits, comme il est d’usage.
La seule question sur ce thème est ainsi posée :
« Question : Avez-vous pris des vacances cet été ? Avez-vous travaillé tout le temps ? Quel est votre emploi du temps ?
Réponse : Cet été j’ai pris 15 jours de vacances entre juin et juillet, du 20 juin au 02 juillet il me semble. Je suis parti au bord de la mer avec ma fille et ma compagne à Argelès-sur-Mer. À l’aller et au retour nous sommes passés par Montauban pour voir mon frère hospitalisé. Après j’ai repris mon travail. C’est non-stop. Tous les jours je vais chez le boulanger. Aucun client n’a manqué son repas. Est-il possible de connaître le jour de la semaine et l’heure où les faits se sont produits ?
Question : Les faits se sont produits un lundi vers 16 heures 00.
Réponse : C’est théoriquement possible. Je suis chez moi en train de travailler. Je fais mes repas. Il m’est effectivement possible de m’absenter une heure dans la journée et de finir une heure plus tard le soir. Je pourrai chercher si je retrouve mon emploi du temps de ce jour-là.
Question : Vous dites donc que c’est possible que vous alliez à ST MARTIN EN HAUT en pleine journée ?
Réponse : Oui c’est théoriquement possible. Mais je n’y suis pas allé. » (D2, page 5).
Lors du second interrogatoire, la question est ainsi posée :
« Question : À quelle heure rentrez-vous à votre domicile après votre tournée de livraison ?
Réponse : C’est variable, entre 10 heures et 13 heures 30, cela dépend des courses que j’ai à faire. Une chose est certaine, je n’ai pas le temps d’aller faire du vélo ou autre. Personne ne peut m’avoir vu au moins ces 5 dernières années faire du vélo. Un VTT j’en ai jamais fait, je sais ce que c’est mais j’en ai jamais fait.
Question : Est-ce que vos contacts de livraisons se trouvent dans votre téléphone portable ?
Réponse : Oui tous_ » (D3, page 3).
En effet, du fait de l’activité de restauration à domicile qu’exerce M. TANGORRE, celui-ci est bien fondé à invoquer le fait qu’il n’ait pas pu matériellement se trouver à Saint-Martin-en-Haut aux moments où le cycliste s’est manifesté, au milieu de l’après-midi.
Une fois rentré de Saint-Étienne comme il le précise vers 10h00, il se trouve à faire les courses et guetter les promotions pour optimiser ses marges jusqu’à 13h30, ensuite rentrer à son domicile pour se restaurer, faire une sieste du fait qu’il s’est levé à 5h30 le matin, puis effectuer la plonge et préparer les soupes et la cuisine, ordonnancer les caisses individualisées pour les deux repas midi et soir du lendemain – ce pour 12 personnes en moyenne (une vingtaine les week-end pour deux jours) –, les classer dans l’ordre de la livraison en vue de la distribution du lendemain à partir de 7h00 dans le secteur Saint-Étienne Sud ;
En soulignant qu’aucun client ne s’est plaint qu’un seul repas n’ait été livré, et pas un seul jour une seule livraison n’aura été manquée ;
En notant que le climat relationnel était excellent et permettait à cette activité d’être en constante progression ;
Émettre ainsi l’hypothèse qu’il ait pu se déplacer à 17 km de son lieu de résidence, se garer, en sortir un vélo que par ailleurs il ne possède pas, en revenir et abandonner cette activité de restauration ne serait-ce que deux heures, n’a strictement aucun sens et relève de l’absurde.
Concernant la localisation de Mlle REMEILLAND et de M. TANGORRE par le truchement de leurs téléphones portables :
Le relevé des trafics entrants et sortants des communications de M. TANGORRE et de la victime mineure par l’intermédiaire de leurs téléphones portables permet de déterminer leur position géographique avec une certaine précision aux moments des faits (D26).
En effet, lorsque M. TANGORRE se trouve sur son lieu de résidence à Chazelles-sur-Lyon, son portable est pris en charge par le relais situé sur la commune de Larajasse – Lieu-dit les Bois de Saint-Pierre, comme en atteste l’exploitation complémentaire des fadettes géolocalisées : « Concernant la Journée du 07/08/2017 : (…) Le téléphone émet à nouveau à 21 heures 25 avec une connexion data. Le relais déclenché est alors celui implanté Lieu-dit Les Bois de [Saint-]Pierre 69590 LARAJASSE. », heure à laquelle M. TANGORRE se trouve à son domicile à Chazelles-sur-Lyon (D34, page 1).
S’il se déplace sur le territoire de la commune de Chazelles un tant soit peu dans telle ou telle direction, dès lors que le relief ne fait plus obstacle, son téléphone cellulaire est pris en charge par le relais situé sur la commune de Saint-Symphorien-sur-Coise, au lieu-dit « les Prébendes », plus proche.
Le téléphone portable de Mlle REMEILLAND, lorsqu’il se trouve sur la commune de Saint-Martin-en-Haut, est pris en charge par le relais situé sur la commune de Saint-Martin-en-Haut – Église.
Pour ce qui concerne le 7 août 2017 aux environ de 16h00 :
Le téléphone portable de M. TANGORRE est fermé et n’active aucun relais depuis 12h40 jusqu’à 21h25. Cela n’est pas volontaire, il sera ouvert lorsque se produiront selon la victime les deux autres rencontres avec son agresseur.
Pour ce qui concerne le 8 août 2017 :
De façon surprenante, le procès-verbal d’exploitation complémentaire des fadettes géolocalisées, (D34) précise : « Il ressort que le téléphone de Luc TANGORRE déclenche à 13 heures 50 le relais implanté Lieu-Dit Le bois de Saint Pierre 69590 LARAJASSE, ensuite le relais de Pierre La Bauche 42570 SAINT HEAND et à 14 heures 22 le relais implanté 91 [rue de] Lyon 42140 CHAZELLES SUR LYON (communes proches). Cela démontre qu’autour de 14 heures 00, le téléphone de l’intéressé déclenche des relais autour de son domicile, susceptibles de couvrir techniquement les communes avoisinantes (ST SYMPHORIEN SUR COISE, ST MARTIN EN HAUT). »
S’il est approprié de citer la commune de Saint Symphorien – le relais de Saint Symphorien – les Prébendes se déclenchant dès lors que M. TANGORRE se trouve soit sur la commune de Chazelles-sur-Lyon, soit sur la commune de Saint-Symphorien, selon que le relief fait obstacle ou non à la transmission – l’on ne comprend pas en quelle manière il est loisible de citer la commune de Saint-Martin-en-Haut puisque si M. TANGORRE s’était rapproché de ce bourg, il aurait nécessairement déclenché les relais situés sur cette commune, et notamment celui situé dans le clocher de l’église, ce qui n’est pas le cas.
Pour ce qui concerne le 16 août 2017 aux environ de 16h00 :
Le téléphone portable de M. TANGORRE est pris en charge par le relais de Larajasse – Bois de Saint-Pierre entre 13h53 et 16h28. M. TANGORRE se trouve donc localisé sur la commune de Chazelles-sur-Lyon : 17 km le séparent de la victime.
À partir de 16h29 et jusqu’à 17h00, le téléphone active le relais de Saint-Symphorien-sur-Coise, lieu-dit « les Prébendes ». Ce qui signifie que M. TANGORRE s’est déplacé sur le territoire de la commune de Chazelles à un endroit où le relief ne fait plus obstacle à ce relais plus proche.
Par la suite, le téléphone active le relais situé sur la commune de Grézieu-le-Marché – Lieu-dit le Gauthier, ce qui signifie que M. TANGORRE s’est déplacé en direction du nord, vers le centre-ville de Chazelles-sur-Lyon, mais sans jamais se rapprocher de quelque façon que ce soit du bourg de Saint-Martin-en-haut.
Le téléphone de Mlle REMEILLAND active quant à lui le relais de Saint-Martin-en-Haut – Église Free/Orange, notamment entre 16h00 et 16h13, l’appel à la gendarmerie se situant dans cet intervalle.
Si M. TANGORRE s’était trouvé aux côtés de Mlle REMEILLAND à cet instant, son téléphone portable aurait dû activer le même relais, ce qui n’est pas le cas : il est pris en charge par le relais de Larajasse – Bois de Saint-Pierre à 15h53 puis à 16h23.
Ainsi, lorsque le procès-verbal d’exploitation énonce que : « Néanmoins une première analyse permet de conclure que le mis en cause se trouve sur le secteur proche de SAINT MARTIN EN HAUT LE 16 août 2017 vers 16 heures 00 minutes, heure proche d’une rencontre avec la victime. » (D16, page1), l’imprécision de la locution « proche » n’est pas recevable en ce qu’elle fait bon marché de la distance qui sépare en réalité M. TANGORRE de Mlle REMEILLAND, soit 17 kilomètres.
Une rencontre avec la victime dans l’intervalle 16h00 / 16h30 aurait eu pour conséquence l’activation par les portables du même relais, celui de l’Église de Saint-Martin Free/Orange, ce qui n’est absolument pas le cas.
Pour ce qui concerne le 23 août 2017 :
Le téléphone portable de M. TANGORRE n’active jamais le relais de Saint-Martin-en-Haut – Église Free/Orange mais respectivement ceux qui couvrent la commune de Chazelles-sur-Lyon : Larajasse – Lieu-dit les Bois de Saint-Pierre, Saint-Symphorien-sur-Coise, lieu-dit « les Prébendes », Pomeys – Charbonnières.
Ce qui démontre que celui-ci ne s’est jamais rendu à Saint-Martin-en-Haut ce jour non plus.
Il est surprenant à cet égard, vu que l’heure de la rencontre aux alentours du 23 août 2017 n’est pas précisée par la victime, le relevé retranscrit par les enquêteurs soit beaucoup plus large en période de temps pour ce qui concerne Mlle REMEILLAND que pour M. TANGORRE, ce qui laisserait par exemple apparaître ses déplacements en matinée dans le secteur de Saint-Étienne, bien loin de la commission des faits.
Analyse des appels passés par le truchement des téléphones fixes de M. TANGORRE et de Mme DORIER et du portable de Mlle TANGORRE :
Le téléphone fixe installé dans le studio de M. TANGORRE n’est utilisé que par lui-même et ne sert qu’à la correspondance avec ses proches, sa compagne et sa fille. Il n’a en effet communiqué ce numéro à personne d’autre.
M. TANGORRE a demandé à son opérateur – Free – communication du détail des appels sortants du téléphone fixe de son studio (numéro de téléphone figurant en haut du listing : 09 .. .. .. .. / numéro de ligne : 04 .. .. .. ..) pour la période couvrant le mois d’août 2017.
La compagne de M. TANGORRE a également demandé communication à son opérateur – SFR – du détail des appels sortants de son propre téléphone fixe (numéro : 04 .. .. .. ..) pour la période allant du 17 juillet au 15 août 2017.
La fille de M. TANGORRE a également demandé communication à son opérateur – Free –du détail des appels sortants de son téléphone portable pour la période allant du 13 août 2017 au 10 septembre 2017.
Pour ce qui concerne la journée du 7 août 2017 :
À l’examen du listing compilant les appels sortants du téléphone fixe de Mme DORIER, il apparaît qu’à la date du 7 août 2017, à 15h42, celle-ci appelle M. TANGORRE depuis son fixe pour une durée de 33 secondes, ce qui signifie qu’il se trouve à son studio, à 17 km de Saint-Martin-en-Haut.
Il ne peut donc en aucun cas être le cycliste qui aborde Mlle REMEILLAND à cette date et à cette heure, sachant que celle-ci adresse un sms à Mlle DELAIA à 15h24 (D26, page 4), le seul qui puisse correspondre à l’appel au secours que cette dernière évoque dans sa déposition : « Elle (Mlle REMEILLAND) m’avait envoyé un message un peu plus tôt me disant de me dépêcher car un Monsieur bizarre lui posait des questions. » (D16, première page).
Il convient de noter que la scène dure un certain temps manifestement. En effet, après que cet homme soit parti, Mlle REMEILLAND téléphone à sa mère – ainsi que cette dernière le relate : « Le lundi 07 août 2017 à 16 heures 00, ma fille m’a contacté par appel téléphonique suite aux avances qu’elle a reçu d’un homme dans la Grande rue se situant à ST MARTIN EN HAUT. » (D7 page1), et ce coup de fil apparaît sur le listing à 16h49 (D26, page 4).
Pour ce qui concerne la journée du 16 août 2017 :
À l’examen du listing compilant les appels sortants du téléphone portable de Élise TANGORRE, il apparaît que celle-ci appelle son père sur son téléphone fixe le 16 août 2017 à 16h07 pour une durée d’appel de 1’ 05 secondes.
À l’examen du listing compilant les appels sortants du téléphone fixe de M. TANGORRE, il apparait qu’à la date du 16 août 2017, à 16h28, celui-ci ayant égaré son portable dans l’espace de son studio, l’appelle pour une durée de 2 secondes.
Ce qui signifie qu’entre 16h07 et 16h28, il se trouvait à son domicile et n’en est pas sorti. Il s’apprêtait à sortir à 16h28, raison pour laquelle il cherche son portable par le biais de cet appel.
Or Mlle REMEILLAND appelle sa mère depuis son portable à 16h02, puis la police au 17 et la gendarmerie à 16h03 (D26, page 5).
M. TANGORRE ne peut donc être en aucune manière le cycliste ayant abordé Mlle REMEILLAND aux environs de 16h00.
Pour ce qui concerne les journées du 22, 23, 24 août 2017 :
À l’examen du listing compilant les appels sortants du téléphone fixe de M. TANGORRE, il apparaît qu’en date du 22, il appelle sa compagne à 16h58, il se trouve donc au studio et il travaille, le 23 août à 15h24 également, le 24 août à 15h00 de même, et le 25 à 16h29 pareillement, ce qui signifie qu’à cette période de l’après-midi, il travaille à son studio et ne pratique pas le vélo dans les monts du Lyonnais.
Il résulte de l’ensemble des informations disponibles relatives à la téléphonie que la preuve est rapportée que M. TANGORRE ne pouvait en aucun cas se trouver à Saint-Martin-en haut lorsque le cycliste abordait Mlle REMEILLAND aux dates et aux heures déterminées par l’enquête.
Les caméras de surveillance disponibles :
Lors de sa garde-à-vue, M. TANGORRE répond : « Il doit bien y avoir une caméra quelque part qui m’aurait vu sur un vélo. Personne m’a vu sur un vélo, vous pouvez poser la question partout. Si je m’avance c’est que je suis sûr. » (D3, page 3).
À cette demande, il ne reçoit aucune réponse. Pourtant, Mlle REMEILLAND décrit un parcours d’environ 300 mètres en plein centre-ville : « Je suis partie voir une copine dans ST MARTIN EN HAUT, je marchais dans la grande rue lorsque j’ai été abordée par un Monsieur en vélo me disant « bonjour t’es magnifique », j’ai répondu merci et je suis partie en marchant rapidement.
J’ai remarquée qu’il me suivait, j’ai commencé à courir je suis allée jusqu’au Parc « Mon Roc » situé chemin des Verpillères. » (D1, page1).
Ainsi, dès le 8 août 2017, en prenant en compte le parcours indiqué par la victime, les enquêteurs étaient en mesure de repérer l’emplacement des caméras, notamment celles mises en place par les agences bancaires suivantes :
- Crédit Agricole, 42 Grande rue,
- Caisse d’Épargne, 56 Grande rue,
- Banque populaire, 61 Grande rue.
Le cycliste est nécessairement passé devant les deux dernières agences puisque la Caisse d’épargne se trouve en face du Casino shop qu’évoque Mlle REMEILLAND le 22 décembre 2017 : « Je remontais dans la grande rue. C’était vers le casino shop. » (D13, page 1).
Il est donc fort regrettable que les enregistrements des deux caméras installées par ces deux agences et tournées vers la chaussée, effectués aux jours des faits n’aient pas été saisis et exploités – les fichiers étant conservés un mois durant généralement.
L’expertise psychiatrique réalisée « en urgence » par le Dr DELMORT :
Il a été décidé – ce qui ne s’explique pas, sauf à reconnaître le fait que les éléments matériels sont inexistants pour fonder en réalité une accusation – que s’imposait un rapport d’expertise psychiatrique en urgence, à l’issue de la garde-à-vue. Or M. TANGORRE, placé dans une situation telle de stress et de fatigue, ne pouvait que la refuser et refuser de répondre aux questions sans qu’il soit invoqué on ne sait quelle « toute puissance » pour qualifier ce qui ne relève simplement que du respect élémentaire de la personne humaine.
Il témoigne ainsi : « Arrivé à la clinique, je suis conduit dans le bureau du psychiatre où je refuse de parler et de m’asseoir. On me ressort du bureau pour discuter avec le psychiatre de la manière dont il faut procéder. L’un des gendarmes ressort à son tour, m’empoigne alors fermement par le bras droit et m’entraîne de force dans le bureau en ces termes : « Ce n’est quand même pas lui qui va décider » (SIC). Toujours menotté, je stagne devant une porte que les gendarmes viennent de refermer sur moi, refuse d’avancer, de m’asseoir et de répondre aux questions.
Le psychiatre rétorque alors avec beaucoup de douceur : « OK, dites-moi seulement, s’il vous plaît, si vous avez des antécédents psychiatriques et si vous êtes suicidaire ». Toujours debout et menotté près de la porte, je rétorquerai « non » (SIC) et sortirai aussitôt du bureau. L’échange verbal aura duré 10 secondes. »
La lecture de ce rapport conforte cette sensation désagréable qu’il s’agit avant tout de fonder la procédure sur les antécédents judiciaires de M. TANGORRE, à toute force, sans que le parquet ne soit plus contraint par le devoir dévolu à l’accusation d’endosser la charge de la preuve.
Le psychiatre, qui se fonde sur un entretien d’une particulière brièveté, énonce : « L’infraction qui lui est reprochée est dans la lignée de ses infractions passées. Il refusera d’aborder ce sujet. (…)
Une prise en charge n’est envisageable qu’en cas de condamnation. Au vue de son refus d’aborder les faits, au vu de la gravité de ses antécédents, le seul traitement envisageable serait un traitement de type castration chimique. Ce traitement ne sera possible que dans le cadre d’une injonction de soin. »
Autrement dit :
1/ suivant ce praticien de haut vol, particulièrement servile, M. TANGORRE est nécessairement coupable puisque la corruption de mineur dont il est accusé en 2018 se situerait dans la même lignée que les infractions pour viol ayant donné lieu à condamnation en 1984 et en 1992 –, le raccourci est, à ce stade de la procédure, particulièrement confondant ;
2/ le refus d’aborder les faits supplante à son opinion toute considération sur le droit imprescriptible à tout accusé de ne pas les reconnaître et de refuser une expertise effectuée dans des conditions contraires à toute déontologie – quoi qu’il puisse en être de la valeur des preuves ou des indices concordants retenus contre lui, ce qui emporte la nécessité d’une condamnation, même si lesdites preuves ne sont pas rapportées doit-on comprendre, « vu la gravité des faits » ;
3/ Et dans cette même hallucination judiciaire et médicale, il conviendra dès lors de lui infliger une castration chimique, y compris sans son consentement et sous forme d’injonction de soins, et nous atteignons à ce point un tel degré de mépris envers les principes fondamentaux qui fondent les droits de l’homme les plus élémentaires et qui sont ceux de la République, que l’on ne peut contempler une telle pétition en conclusion de cette « expertise » – qu’en est-il du serment d’Hippocrate ? – qu’avec épouvante et effroi.
On voudra croire que ces écrits inqualifiables et inadmissibles ayant été établis dans l’urgence, dépassaient la pensée de leur auteur.
Voici tout ce qu’il y a dans ce dossier : la présentation est exhaustive de ce qu’il contient. Il n’y a rien d’autre.
Il apparaît que M. TANGORRE ne peut en aucune manière se confondre avec la personne qui a abordé Mlle Cecilia REMEILLAND au cours du mois d’août 2017 et la preuve s’en rapporte par de multiples moyens.
Il est donc absolument incompréhensible que l’administration judiciaire ait pu s’acharner ainsi sur M. TANGORRE, sauf supposer des motifs politiques et non plus judiciaires dont l’objet serait de faire croire que les affaires précédentes pour lesquelles il a été condamné injustement ne sont pas des erreurs judiciaires et empêcher toute révision.
CETTE AFFAIRE DEVIENT PAR LA SUITE DU GRAND N’IMPORTE QUOI
Les victimes présumées viennent habiter dans l’immeuble voisin de celui qu’elles accusent d’être leur agresseur et se gardent d’en prévenir les gendarmes ou le juge chargé du dossier…
Ce qui se passe ensuite est pour le moins incongru : la victime et sa mère prennent le parti de déménager en juillet 2018. Elles qui résidaient à 17 km de là, viennent habiter un immeuble qui se situe à 60 mètres de l’appartement de Luc TANGORRE.
On ne comprend pas leur attitude : s’il s’agissait d’une obligation professionnelle ou autre de venir s’installer tout à côté de celui qu’elles désignent comme agresseur, le moins qu’elles auraient dû faire, c’est de prévenir la gendarmerie toute proche et le juge d’instruction.
Elles n’en font strictement rien. C’est là démontrer qu’elles sont parfaitement persuadées que le cycliste de Saint-Martin n’est pas Luc TANGORRE et qu’elles se sont trouvées en réalité en position d’être pressées par l’insistance des enquêteurs lors des deux premiers rendez-vous afin d’incriminer à tort M. TANGORRE, et si possible de façon formelle.
Mais la mère la victime ne se contente pas de cela, prise au piège de leurs fausses accusations, elle se répand en 2019 sur certains réseaux internet en diatribes virulentes pour semer la zizanie dans le village où ils résident en qualifiant M. TANGORRE de « batard » qui ne mériterait qu’ « une balle dans la tête ».
On n’est pas plus aimable.
La dénonciation d’une caresse sur la main – qui n’est étayée par aucun élément matériel ni aucun témoignage – : pour le parquet de Lyon, prisonnier de son délire, c’est une agression sexuelle qui doit entraîner la révocation de la liberté d’aller et de venir…
En juillet 2019, la victime dépose une nouvelle plainte, cette fois dirigée contre M. TANGORRE, qui serait venu en décembre 2018, donc 7 mois avant, dans la boulangerie où elle effectuait – selon elle – un stage et, en profitant d’un échange de monnaie, lui aurait caressé la main sans dire un mot.
La situation n’est pas cohérente avec la première rencontre : s’il la reconnaît, Luc TANGORRE va s’enfuir, au moins lui parler pour la presser de faire silence. Mlle REMEILLAND malheureusement doit accomplir quelques progrès dans l’art de l’invention, car celle-ci manque sérieusement de cohérence.
Le juge d’instruction a bien compris que la victime mentait, sinon aurait-il fait confirmer qu’elle était bel et bien en stage au moment des faits qu’elle allègue, convention de stage à l’appui.
Son refus d’instruire nomme l’entreprise qu’il poursuit : ouvrir la voie à une condamnation en dépit de la vérité.
Au vu de la fragilité du dossier, le juge d’instruction aurait dû accéder à la demande M. TANGORRE que l’on vérifie qu’au moins la victime était effectivement en stage durant ce mois. Mais le respect du code de procédure pénal qui lui intime d’enquêter à décharge comme à charge, il n’en a visiblement rien à faire.
D’autant que les patrons de la boulangerie indiqueraient précisément qu’elle n’était pas en stage à ce moment-là. Mais il ne faut surtout pas que leur témoignage figure dans le dossier. Drôle de façon de procéder au pays de la déclaration des droits de l’homme.
Pourquoi Cécilia REMEILLAND n’a-t-elle pas porté plainte tout de suite ? Pourquoi n’a-t-elle rien dit à ses patrons ? Pourquoi attendre 7 mois sinon pour être sûr que les enregistrements des caméras de caisse de la boulangerie auront été effacés ?
De victime confondant M. TANGORRE avec le cycliste qui l’aurait agressée, cette personne est passée à l’affabulation.
Comment imaginer que M. TANGORRE, qui croise tant de personnes, aurait été caresser précisément la main de sa victime sachant qu’il risquait la révocation de sa libération et son incarcération ?
Il venait de vivre 6 mois avec un bracelet électronique jusqu’en septembre 2018 et tout d’un coup il ne se souviendrait plus des contraintes que cela entraîne, il ne se souviendrait plus des 6 mois passés à l’isolement dans les cellules de Corbas : 12° la nuit en hiver ?
Il faut au contraire en conclure qu’il ne la connaissait pas. Puisque le juge d’instruction a refusé toute confrontation – démontrant par-là que le dossier d’accusation ne tient pas –.
Autrement dit, l’administration judiciaire de Lyon prend M. TANGORRE pour un parfait imbécile.
Ou bien c’est nous peut-être qu’elle prend pour des imbéciles.
Il conviendrait que ladite administration prenne enfin la mesure du déshonneur dont elle s’accable elle-même à poursuivre un dossier totalement infondé qui ne repose que sur la volonté de masquer les erreurs judiciaires précédentes commises à l’encontre de M. TANGORRE – nous en sommes déjà à trois et 22 ans de prison pour rien et la vie de sa fille saccagée, sinon la sienne.
Le bilan est déjà particulièrement lourd hélas.